Trois ans d’espoir et désespoir
Tchécoslovaquie, le 21 août 1968. À la radio, le coup d’horloge marqua une heure du matin. Un court silence remplaça le « bonne nuit » habituel du speaker.
… Une voix inconnue pria les auditeurs de rester à l’écoute… À une heure trente, un homme reprit le micro, se racla la gorge et commença à lire un texte, la voix remplie de terreur : « Déclaration à toute la population de la République Socialiste Tchécoslovaque. Hier, le 20 août 1968 vers 23 heures, les soldats… »
Puis, un craquement et un silence mortel suivirent…
Cinquante ans après, les souvenirs s’effacent et se déforment. Comment avait-on fait pour s’approvisionner, s’habiller, se chauffer ? Le passé devient irréel.
Pour ne pas le laisser là où il est : dans le noir de l’oubli, je le cherche dans un miroir au nom de ceux qui l’ont vécu, des gens connus ou inconnus, dont j’ai écouté les confidences ou dont j’ai entendu parler par leurs amis.
L’espoir du Printemps de Prague a été perdu à jamais durant les vingt années qui ont suivi. Je n’en ai extrait qu’une petite partie, vécue par des personnages imaginaires dans des lieux souvent imaginaires aussi. Mais l’imagination n’a rien à voir avec les évènements, bien réels eux.
Cette première esquisse de « Tableaux d’une certaine époque » est suivie d’une deuxième partie, intitulée « Quand le monde bascule ».
Marie, Waldo et d’autres, vingt ans plus tard, vivent le début de la fin du régime communiste.
€ 18,00