Le chemin qui mène à soi
Ecrire un recueil intitulé « Le Chemin qui mène à soi » peut paraître une démarche franchement « égocentrique » ! Et pourtant…
Comme le signalait l’écrivain et philosophe français Charles JULIET, dans une interview accordée au journal « Le Monde », en novembre 2011, « Tout écrivain écrit d’abord pour lui, pour se rejoindre soi-même et c’est à cette seule condition qu’il peut marcher à la rencontre d’autrui » !
C’est vrai ! Ecrire – ou « s’épancher», se révéler, dans un Art, quel qu’il soit – représente, de prime abord, une démarche foncièrement égoïste ! On écrit, on peint, on sculpte, on compose avant tout pour débrider son moi profond, pour exprimer une douleur, une peine, un espoir, un rêve qui nous étoufferaient si l’on ne l’extirpait pas de nous, de notre âme même, si nous n’en faisions pas offrande aux autres, pour qu’elle ou qu’il devienne réminiscence, expérience, écho, plénitude ou chagrin chez ce « vis-à-vis »… qui nous ressemble toujours un peu !
Tout Art est donc, aussi, un trait d’union entre « l’autre » et « soi-même » ! La création – quelle qu’elle soit – est aussi main tendue vers autrui, partage dans l’euphorie ou la détresse, dans l’accomplissement ou dans le renoncement, dans l’espoir ou dans la totale dépression !
Comme le proclamait l’écrivain Eric-Emmanuël Schmitt, lors d’un passage télévisé récent, « l’écriture n’est pas la découverte de soi, mais la découverte des autres « que l’on a en soi » ou des autres qui nous entourent… »
C’est ainsi que partir à la découverte de « l’autre », c’est avant tout se mettre en route pour marcher à la rencontre de soi-même. « Je » suis « lui » et « il » est « moi »…
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