Temps mort

Vic est tiraillé au quotidien et navigue à grand peine entre ses contraintes familiales et ses obligations professionnelles. Un violent choc frontal, au sens littéral du terme, avec son patron lui offre une porte de sortie inespérée et il va instinctivement s’y engouffrer, feignant une perte de repères prolongée. Au cours de cette fugue intérieure inavouable, s’échappant la nuit de sa chambre d’hôpital, Vic va découvrir des refuges inattendus et laisser son esprit y vagabonder au rythme d’histoires intimes, profondément enfouies. Ces histoires, il va tenter de leur donner vie, en les écrivant fébrilement sur les supports hétéroclites qui lui tomberont sous la main. Il imaginera les mésaventures d’un travaillomane arriviste qui perd les pédales, la découverte du testament d’un vieux Droum, les retrouvailles fantaisistes avec un ami qui s’est offert une île seychelloise, le souvenir d’une dame sourde et muette, qui ressemblait étrangement à sa mère… Quatre voyages au centre de lui-même ou quatre comptes à régler. Avec son patron, avec son passé, avec le temps qui file et avec un acte manqué… Cette éclipse s’avèrera libératrice et productive, mais elle amènera Vic à progressivement s’emprisonner dans la simulation, la culpabilité, le mensonge.