La Balade de Billy Jo

C’est qu’Amandine portait une minijupe lumineuse, imprimée prince-de-galles, dont la longueur du tissu aurait été largement insuffisante pour fabriquer une couette à un yorkshire. De ma position privilégiée, je relevai innocemment la tête. Le spectacle qui s’offrit à moi, me laissa perplexe et tout remué. D’étranges images défilèrent devant mes yeux, en tous points semblables au panorama que je venais de découvrir. Je ressentis de légers picotements et d’étranges chatouilles entre les pattes arrière, de bien curieuses sensations qui me confortèrent encore une fois dans l’idée qu’un jour lointain, j’avais dû exister en tant qu’homme. Je finissais par comprendre les fameux états d’âme de mon ami Toulouse, dont Amandine ignorait toujours les véritables causes. On appelait ça des pulsions sexuelles, « l’amour qui met la tête à l’envers », disent les hommes. A mon sens, cette race, que certains culottés qualifiaient volontiers de supérieure, comportait pas mal de dégénérés.