Moi, la marieuse

« Moi la Marieuse » est un « moi » taillé à vif dans la chair même de l’existence. Tout en se racontant, Valérie Dax laisse crier sa virevoltante personnalité, sans complaisance, tout en mêlant l’aubier et l’écorce, le comique et le tragique, l’événement providentiel et le destin funeste. Tout dans ce livre est une question de vie et de mort, une parole monolithique et polymorphe, le bonheur et son contraire… Tel est le prix de la vérité chez cette Bretonne qui tient de Piaf la volonté d’aimer et de ne rien entendre à l’indifférence. Rien n’est tiède dans les propos qu’elle tient, ni convenu dans les choix affectifs qu’elle opère. Les succès et les échecs, elle les prend en charge pour nouer à travers elle les élans passionnés des hommes et des femmes. Alchimiste des vies précaires, Valérie Dax a fait son or dans la matière humaine et son bonheur dans le rêve unique qui anime chacun de nous. Si les gens heureux n’ont pas d’histoire, il convient qu’ils ne perdent pas pied dans les eaux tranquilles du quotidien. La bourrasque est la réponse de Valérie à l’hypocrisie des vents contraires. La plus célèbre marieuse du pays nous a quittés en août 2003 mais sa ferveur résiste à la poussière du temps. Sa pérennité passe par Andrée Borrens, déjà, désignée par Valérie Dax pour diriger l’agence matrimoniale Valérie Dax International à Bruxelles, et puis à travers les authentiques marieuses, par la rencontre des besoins essentiels que la société n’a pas énoncés… Valérie nous a tant dit avant de se taire que le silence à son propos s’associerait irrévocablement à une sorte de félonie…